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Électricité solaire, est-ce rentable d'autoconsommer ?

  • Photo du rédacteur: DIAGIMMO-PRO
    DIAGIMMO-PRO
  • 27 juil. 2023
  • 3 min de lecture

Avec un investissement plus onéreux en raison de l’inflation qui a touché les matériaux, un prix du kilowattheure (kWh) électrique passé à 20,62 centimes, un tarif d’achat de 20,22 centimes par kWh en vente totale, de 10 centimes en vente du surplus, avec dans ce cas une prime de 430 € par kilowatt-crête (kWc) installé jusqu’à 3 kWc, 320 € au-dessus jusqu’à 9 kWc, soyons clair, l’autoconsommation totale est un parti pris perdant, et même ruineux, lorsqu’on s’équipe au-delà du kit solaire. D’abord, parce que les panneaux fournissent de l’énergie en journée alors que les ménages l’utilisent surtout le matin et le soir. Ensuite, parce que 70 % de la production photovoltaïque se fait entre avril et septembre, à l’inverse de la consommation électrique, beaucoup plus élevée en hiver. Aussi parce que tout autoconsommer ne donne droit à aucune aide et impose de s’engager à ne rien injecter dans le réseau. Enfin, parce que l’on doit stocker le surplus afin d’avoir une chance de consommer toute sa production et ne pas perdre l’excédent.

Or, les batteries coûtent très cher et polluent. « Le réseau électrique remplit les mêmes fonctions […], mais de façon autrement plus efficace, plus économique et plus écologique"

L’autoconsommation totale, n’évite pas les coupures de courant. Car dans ce cas, ­l’onduleur se met automatiquement en veille : cela permet de protéger les techniciens qui interviennent sur le réseau.

Avec une puissance de 3 kWc, la plus courante en raison des aides publiques auxquelles elle donne droit, les occupants d’une maison peuvent espérer consommer 30 % de leur production en reportant un maximum d’usages en journée. Ce chiffre, très décevant si on le compare aux promesses des vendeurs, repose sur le suivi effectif d’installations réelles en service. Il est donc plus réaliste que leurs discours. Par ailleurs, les professionnels n’hésitent pas à promettre un taux d’autoconsommation de 50 %, voire de 70 % pour obte­nir la signature du client. S’ils en rajoutent tant et plus afin d’emporter la mise, ils se gardent bien de garantir ce pourcentage sur le devis qui engage leur responsabilité, le sachant inatteignable… sauf si on chauffe l’eau de la piscine en plein après-midi l’été tout en allumant la climatisation !

Les 3 conseils :

1. Refusez le démarchage. Les professionnels compétents ne prospectent pas, ils sont trop occupés.

2. Réfléchissez bien avant de signer un devis. Les commerciaux surestiment la production et la rentabilité, tout en forçant sur le prix des panneaux.

3. Vendez des kWh, c’est indispensable. Autoconsommer la totalité de sa production est impossible.

Les commerciaux du solaire sont convaincants. Voici LES ERREURS À ÉVITER

- Signer un devis sur une foire ou un salon, son montant risque d'être exorbitant. Quand on s’en rend compte, il est en général trop tard. En effet, pour un achat effectué sur foire ou salon, le délai de rétractation de 14 jours n’existe pas, sauf si l’opération est financée par un crédit affecté.

- Ne pas accepter un rendez-vous après un démarchage téléphonique qui est interdit. Ensuite, les vrais professionnels sont trop occupés pour prospecter. Enfin, le commercial qui entre chez vous réussira, sauf exception, à vous faire signer n’importe quoi.

- L’installateur doit être certifié Qualifelec, Quali PVelec ou Qualibat, avoir déjà posé des panneaux photovoltaïques dans la région et pouvoir indiquer où précisément. Il a aussi souscrit une assurance décennale et doit être en mesure de le prouver.

- Signer un devis après l’avoir vérifié au préalable sur le site Evaluer-mon-devis.photovoltaique.info, géré par l’association Hespul. Une démarche d’autant plus nécessaire que si le prix et/ou la production promise sont trop élevés, la simulation vous l’annonce.

- Ne pas négliger les coûts annexes : les frais de raccordement facturés par Enedis avec l’installateur, savoir s’ils sont inclus ou non, les démarches administratives dont l'autorisation d’urbanisme auprès de la mairie, l’attestation de conformité électrique délivrée par le Consuel (un organisme qui veille au respect des règles de sécurité) ou du contrat d’achat des kWh produits. EDF OA Solaire a une obligation d’achat, à moins de préférer vendre à d’autres fournisseurs.

- Ne réglez pas le solde de la facture après la pose des panneaux ! Il faut attendre la mise en service. En cas de crédit, les prélèvements ne doivent pas démarrer avant non plus.


Voici une simulation chiffrée dans 5 villes




 
 
 

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